On efface tout
Viens perdre le nord, mettre ton compteur à zéro
Viens te glisser des mains, laisser valser ton cerveau
Sors de ce grand corps, défais tes nœuds, desserre les crocs
Ravale ton fiel et vole, encore un peu plus haut
Ici les murs fondent au...
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On efface tout
Viens perdre le nord, mettre ton compteur à zéro
Viens te glisser des mains, laisser valser ton cerveau
Sors de ce grand corps, défais tes nœuds, desserre les crocs
Ravale ton fiel et vole, encore un peu plus haut
Ici les murs fondent au soleil
Comme les soucis, les mots qui courent
Sont de la frénésie qui se réveille
Et de la poésie des basses-cours
Où le chant des coqs au vin mousseux
Réveille les morts et s’harmonise
Aux hurlements des jours heureux
C’est le concert des âmes insoumises
On efface tout ce qui rime avec
Chagrin, rancœur, ennui, misère et abandon
Ça fait des trous qu’on bouche avec
L’euphorie des cœurs évadés de leur cloison
Montre tes couleurs, sors le lapin de ton chapeau
Range tes humeurs et fais-nous voir ton numéro
Désobéis-toi, débarrasse tous tes interdits
Prends ton grabat, lève-toi et marche; on a qu’une vie
Ici les portes sont ouvertes
Aux destins les plus improbables
Et les fenêtres se permettent
De nous faire toucher l’impalpable
On ne cherche
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