LEBÉGUIN POUR LES‘CONCEPT STORES’ Edit Sur le ton de la blague, il y a un siècle, le peintre Willette rappelait à son ami Steinlen, éternel amoureux de la rue Caulaincourt, qu’ils avaient inventé une manière de vivre – l’humeur montmartroise ! – avec Salis,...
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LEBÉGUIN POUR LES‘CONCEPT STORES’ Edit Sur le ton de la blague, il y a un siècle, le peintre Willette rappelait à son ami Steinlen, éternel amoureux de la rue Caulaincourt, qu’ils avaient inventé une manière de vivre – l’humeur montmartroise ! – avec Salis, Goudeau, Allais, Vallotton, Delmet, Moréas et Caran d’Ache, sans vraiment s’en rendre vraiment compte. « Aucun de nous n’a jamais embêté son voisin avec des soucis d’art, de la douleur à chercher sa voie », ironisait-il. C’est ça le 18e arrondissement : la pudeur de ne jamais se vanter de changer le monde. Pourtant, dans le climat délétère de l’époque actuelle, où la mortification est devenue une pose mondaine et le dandysme décliniste une rhétorique médiatique, Montmartre n’a jamais été autant investi par la jeunesse, par les porteurs d’initiatives. Point besoin d’incubateurs pour que les projets fleurissent, ici. C’est l’envie d’être ensemble, dans des quartiers préservés de l’aveuglement des géomètres aménageurs, qui fait couver
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